C'est décidé je pars ! Je te rends
les clés de notre belle prison. Pendant longtemps j'ai contemplé ces grands
murs blancs, promesse de notre engagement éternel, pour enfin m'avouer que le
traditionnel "M." et "Mme" formant "un couple"
n'existe plus.
Pourquoi ? Comment ? Notre amour a-t-il
réussi à s'échapper ?
Nous l'avions pourtant enfermé, à
double tour, dans ce magnifique château, envié de tous nos amis et voisins. De joie et de
fous rires, nous l'avons nourri, abreuvé, à en être repu. Ces deux merveilleux
enfants, qui font aujourd'hui la fierté de toute la grande famille, en sont la preuve
palpable.
Durant toutes ces années, j'ai
pris soin de colmater les fissures, de verrouiller les moindres ouvertures, et
pourtant, un jour comme aujourd'hui, ou comme hier ou même avant-hier, l'amour
s'en est allé, je ne sais où? Ni par où ?
Toute confuse et attristée, j'ai apprêté mes
valises et je suis partie à sa recherche. J'aimerais te dire, que je l'ai
retrouvée en chemin et que je l'ai ramené par la main, mais, non, il n'en est rien.
J'ai emporté avec moi, ces flatteries des premiers
jours, qu'on avait l'habitude d'entendre, à chacune de nos sorties: "ce
que vous formez un beau couple, vous êtes assurément faits l'un pour
l'autre"( il parait qu'on oublie avec le temps, ce temps et ces illusions qui nous font aussi garder espoir) et, je me suis assurée, en échange, de te laisser répondre aux : qu’en dira-t-on? qu’il faudra t'habituer, à entendre, à chacune de tes sorties : "il a
maltraité la femme, jusque maintenant elle est partie ! Garçon, ce n’est pas la
peine !"
Crédit photo: google images |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire